Capsules événement - Colloque "Les chemins du deuil"

Comment accompagner, avec le plus de justesse possible, un enfant qui perd un parent ?

Dans cette capsule événementielle, je reçois Catherine Dolto, Médecin, aptothérapeute et autrice de nombreux ouvrages est une professionnelle incontournable de la petite enfance et de la parentalité en France.

Catherine Dolto apporte son expertise sur la manière d’accompagner un enfant confronté à la perte d’un parent.

Elle nous partage ses réflexions sur l’importance de la confiance dans l’enfant, l’écoute attentive et la nécessité d’une présence bienveillante.

“En début, ce dont on a besoin c’est que quelqu’un soit là et qu’il écoute, qu’il accueille dans le silence, qu’il accepte le silence de l’autre, qu’il se laisse traverser par sa sidération et qu’on ne l’oblige pas à parler. “

Catherine Dolto insiste sur la nécessité de respecter le silence de l’enfant et d’éviter de le forcer à verbaliser ses émotions trop tôt. Elle souligne l’importance d’une présence rassurante et non intrusive, ainsi que la reconnaissance de l’imaginaire de l’enfant, qui peut être envahi par la culpabilité ou la pensée magique.

“Je ne crois pas juste de penser qu’un enfant n’est pas aidé de voir la peine de son parent.”

Catherine Dolto encourage les parents endeuillés à montrer leur propre peine (de manière non envahissante bien sûr) à la hauteur de l’amour éprouvé pour la personne décédée. L’important étant de rassurer l’enfant sur la capacité de ses parents à surmonter l’épreuve de leur deuil.

Ces clés permettent d’appréhender le deuil à hauteur d’enfant, en respectant son rythme et ses besoins émotionnels.

Comment surmonter l’immense douleur de perdre un enfant adulte, un être que l’on a vu grandir ?
Qu’est-ce qui peut faire la différence pour continuer à vivre après un tel bouleversement de l’ordre naturel des choses ?

Pour nous en parler, je reçois Marie-Frédérique Bacqué, psychologue, psychiatre, spécialiste du deuil qui accompagne au niveau associatif des personnes endeuillées.

“Ces parents qui ont perdu un enfant adulte sont souvent dans le drame, il faut quand même le dire. Donc soit c’est une maladie aiguë qui s’est produite, soit c’est un accident, soit encore c’est un suicide.”

La mort d’un enfant adulte est, de fait, traumatique

A notre époque, les maladies infantiles ont quasiment disparu. Donc en fait, par rapport ne serait-ce qu’au XIXe siècle, et même jusque dans les années 50, on a peu de risque de voir son enfant mourir. dans ces jeunes années.

Nous abordons l’importance de l’information et de la communication pour aider les familles à traverser cette épreuve.

Marie-Frédérique Bacqué insiste sur le rôle crucial des professionnels de santé et des forces de l’ordre dans l’accompagnement des familles, ainsi que sur la nécessité de formations pour améliorer l’annonce des décès.

Elle évoque également le besoin de parler de la mort et du deuil pour sortir la mort de l’enfant adulte du tabou et aider, ainsi, les endeuillés à se reconstruire.

Comment trouver un sens à la vie face à la perte d’un enfant ?
Comment l’émerveillement peut-il devenir une réponse au désespoir ?

Bertrand Vergeli, philosophe et théologien, nous conduit à réfléchir différemment à ces questions et nous propose son éclairage sur ces questions existentielles.

C’est ce que j’aime profondément dans ces entretiens, c’est la possibilité de faire un pas de côté pour entrevoir les choses de la vie avec un autre regard.

“D’un côté la mort est bouleversante parce qu’elle est la mort, et de l’autre côté la mort est bouleversante parce que justement elle n’est pas la mort.”

Bertrand Vergely, avec sa vivacité bienveillante, nous indique que la mort peut aussi révéler la profondeur et la richesse de la vie.

Il nous confirme que la mort d’un enfant peut provoquer une révolte métaphysique, mais  peut également inciter à une vie plus pleine et consciente.

La mort contre-nature d’un enfant oblige à questionner des concepts profonds liés à la vie, la nature ou encore la justice et à aborder les réactions de révolte et de désespoir.

Bertrand Vergeli propose que l’émerveillement face à la vie, même dans ses aspects tragiques, peut offrir une forme de consolation.

Il souligne l’importance de vivre simultanément la douleur et la consolation, et comment ces expériences peuvent coexister pour donner un nouveau sens à la vie.

Ce dialogue nous invite à réfléchir à notre propre relation à la mort et au deuil.

Sarah Nicaise organise le colloque “Les chemins du deuil” depuis 23 ans pour le compte du groupe de protection sociale Audiens et la caisse de retraite complémentaire Agirc/Arrco.

Cette année, elle nous confie pourquoi le thème retenu fut “le deuil d’un parent ou d’un enfant  à tous les âges”.

Elle nous confie aussi pourquoi il est si précieux de créer des espaces de parole, de rencontres et d’information autour de la mort et du deuil.

J’en profite pour remercier Sarah pour son accueil et sa disponibilité !

J’ai recueillir les témoignages de personnes présentes dans le public. Nul doute qu’ils vous toucheront !

 

Ainsi va la vie, c’est le podcast sur le deuil !

 

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Retrouvez le colloque dans son intégralité sur Youtube : 👉 https://www.youtube.com/watch?v=vv5E0S7wE58

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crédit musique (intro et outro): Flourish / Cat equinox by Purrple Cat by Purrple Cat https://purrplecat.com – Music promoted by https://www.free-stock-music.com